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 Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.

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Candice E. Hoover
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Candice E. Hoover


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MessageSujet: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyMar 24 Fév - 0:53


Lorsque le monde trébuche, vacille l’espace d’un instant.




Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. 090223100913702664 Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. Mini_090223100933461920
Aëligh&Candice






    Je passais pour la toute première fois depuis un an les grilles du parc. Pourtant revenue en ville depuis deux jours, je n’avais osé sortir, de peur de le croiser ou de flairer sa trace. Etrange paradoxe quand on savait qu’il était la raison de mon retour après douze mois où j’avais laissé l’animal reprendre le dessus.
    Un court instant, j’hésita, me stoppant sur le pelouse verdoyante. J’avais des doutes quant à mon retour en société. Museler l’animal qui sommeillait en moi après lui avoir laissé le contrôle durant de longs mois, avait été une tâche ardue et m’avait pris plusieurs semaines. Encore aujourd’hui, j’avais évité de justesse une transformation publique. Une sueur froide me glaça l’échine. Que serait-il advenu de moi? Mieux valait ne pas s’attarder sur la question. Un rapide regard aux alentours dissipa mes craintes, le parc était désert. A l’horizon, le soleil rougeoyait, jaunissait et disparaissait dans l’ombre de la nuit. La nuit, cette partenaire, qui une fois tombée m’offrait une alliée ; l’obscurité. Je n’avais dès lors plus à craindre d’être vue. Me faufilant entre les arbres et bosquets avec rapidité, j’atteignis un coin tranquille. M’allongeant dans l’herbe, je laissa l’herbe chatouiller mes jambes nues tandis que mes doigts s’entremêlaient aux racines. Les paupières closes, j’étais en apparence assoupie, aussi sereine que si j’avais été seule au monde. Il en était tout autre, j’étais une lycanthrope et ma nature faisait que je n’en restais pas moins sur mes gardes, à l’affût du moindre craquement. Un soupir s’échappa de mes lèvres entrouvertes. Je m’efforçais de me détendre, relâchant chaque muscle, l’un après l’autre. Mais son visage me hantait, rendant mon souffle irrégulier, chaque respiration plus douloureuse que la précédente. Je ne pouvais vivre sans lui et mon corps me le rappelait à chaque instant, comme si la torture morale, que je m'imposais, n’était pas un châtiment assez payé. Et je n’avais qu’à succomber, à me transformer une nouvelle fois pour que tout cela cesse. Lorsque j’étais sous la forme animale, il me suffisait de pousser la bête à prendre le dessus et tout était fini, je ne pensais plus à lui, ni au monde, ni à moi-même. Je me perdais dans les abîmes de mon propre être, baignant dans le vide. Et dans le vide, rien n’existait. C’est ce qui me terrifia et me poussa à reprendre forme humaine de plus en plus souvent. J’étais horrifiée à l’idée de l’oublier, de n’avoir plus qu’un vague souvenir de lui qui ne me permettrait même plus de le visualiser. J’en avais besoin pourtant: fermer les paupières et me remémorer chaque grain de beauté et fossettes. Chaque cicatrice que j’avais découverte lors de nos moments d’intimité.

    Un coup de frein me fit sursauter. Debout dans la seconde qui suivit, solidement campée sur mes deux jambes, je dévisagea une jeune fille. Elle était bien insouciante de traîner ici, la nuit tombée. Je la suivis du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse au coin d’un chemin. Je m’évertua à enlever les brindilles qui s’étaient glissées dans mes cheveux avant d’y renoncer et d’enfoncer avec lassitude mes mains dans les poches de mon short. Ce n’était pas une bonne idée de revenir ici. A quoi avais-je eu la tête? Revenir là où nos regards s’étaient accrochés pour ne plus se quitter n’avait fait que raviver des souvenirs encore trop douloureux, trop amers.

    Alors que je me dirigeais vers la sortie du parc je vis une imposante stature nonchalamment appuyée contre un tronc d’arbre. Je me figeais, le reconnaissant au premier coup d’œil ; impossible d’oublier une silhouette telle que la sienne, encore moins de calmer mon rythme cardiaque qui s’emballait. Il semblait si distant, si méfiant, comme si chaque personne était faite pour lui causer du tord, et qu’il le savait. Mes ongles se plantèrent dans mes paumes, je me faisais violence pour ne pas me précipiter vers lui. Il me suffisait de faire demi tour, de lui tourner le dos comme je l’avais déjà fait auparavant. J’en souffrirai mais sûrement moins que s’il plantait à nouveau ce regard vide sur moi. C’était sans compter sur la nature qui semblait d’humeur joueuse. Une bourrasque soudaine ébouriffa mes cheveux et je vis, à l’expression de son visage, maintenant tourné vers moi, qu’il avait reçu les effluves de mon odeur en pleine face.

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Aëligh C. Weilas
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Aëligh C. Weilas


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MessageSujet: Re: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyMar 24 Fév - 2:40

    La vie de quelqu'un dépend toujours de celle d'un autre. Lorsque deux personnes s'aiment, ils dépendent, inconsciemment, l'une de l'autre, et ce, sans même s'en rendre compte. En vérité, on le sait, mais o ne se l'avoue jamais, c'est refoulé au plus profond de nous même, et lorsque l'une des deux personnes part, on se rend compte réellement de son importance. L'être humain, avec tout le zèle dont il peut faire preuve, il ne peut se confronter seul à l'amour. Lorsqu'on parle d'amour, cela ne relève plus de l'homme seulement, mais de la créature aussi.
    Aussi vampire qu'il était, Aëligh n'aurait jamais penser pouvoir ressentir cela. Cette douleur du manque d'une personne, cette envie, ce désire de l'avoir près de soi. Lorsqu'il était humain, il n'eut jamais à ressentir cela, ces sentiments futiles qui relevaient vraiment de la stupidité selon lui. Cette douleur, pire que lors de sa transformation, lui rongeait le cœur peu à peu. Il en souffrait comme jamais, mais avait-il le choix? Vive avec ça, simplement le supporter, et puis refouler au plus profond de soi, ne jamais montrer ses sentiments, toujours les masquer, pour souffrir moins.

    Croire en ses sentiments n'allait pas le rendre plus important aux yeux du monde. Souffrir, on le fait seul, on purge sa douleur comme on peut, comme on veut.. Comme beaucoup de monde, lui a décidé de ne plus croire en rien. Un an déjà à ne plus se soucier de son cœur, un cœur enfermé à double tour, attendant quoi? Son retour? Non. Il n'attendait rien. Il était lessivé, un vampire n'a pas de cœur, il ne ressent rien. C'est un être sanguinaire, sans foi ni loi qui ne se soucie que de son propre être. Il souffrait intérieurement, un martyre dont personne ne pouvait évaluer le degré.. Et qu'il ne voulait pas s'avouer. Avait-elle la moindre idée de ce qu'elle avait fait? Ce qu'elle avait fait de lui? Victime de l'amour, ce sentiment, cette sensation, cette passion, ce désire, cette folie qui malheureusement n'est pas passagère. En fait, plus le temps passe, plus ce manque grandit en soi, il devient insoutenable, l'oublier devient insupportable. C'est comme une boule au travers de votre gorge qui ne veut pas s'éclater, quoi que vous fassiez, que vous tentez de pleurer ou bien tout autre.. Rien n'y fait, elle est la, elle reste, vous tordant de douleur, vous rappelant cette absence.
    Cette fleure que vous toucher, cette odeur que vous sentez, ces souvenirs toujours présents.. Tout ce qui vous entoure vous rappel la personne aimée. Pour oublier les gens, Aëligh ne faisait pas dans la dentelle. Chaque soir, depuis près d'1 an aujourd'hui, il passait par l'endroit où il la vit la première fois. Cette première fois où leurs yeux se rencontrèrent. Il ne saurait re décrire ce sentiment qu'il l'avait gagné à cet instant-là.. Mais il l'avait aimé, et tel un automate, il s'était dirigé vers elle, naturellement, comme s'il la connaissait depuis belle lurette. Alors qu'il était sûr de ne l'avoir jamais vue auparavant. Bien évidemment, dés le premier instant il avait capté sa nature.. Mais cela, il n'en avait pas pris compte. Il était fasciné par elle, et elle seule comptait. Il avait balayé tout, il n'avait pas pris la peine de réfléchir.. Les choses de ce genre ne demandaient aucune réflexion à son sens. Il n'avait pas réfléchi, mais aujourd'hui encore.. Il ne regrettait pas sa franchise. Il ne regrettait pas un seul instant passé avec elle.
    Sauf un.

    Ce soir-là, il n'aurait jamais dû tenter le diable. Il l'avait fait inconsciemment, sans croire que sa nature reprendrait le dessus un jour. Tout avait-il commencé par sa faute? Il n'en avait cure idée, mais il pressentait que cela était possible. Au départ, il culpabilisa. Aujourd'hui encore, il pense toujours que c'est par sa faute qu'elle s'en est allée au loin, loin de lui et de sa nature. Elle l'avait fuie pour ce qu'il était, et cela ne le rendait que plus horrifié par sa nature vampirique. Il en avait honte, mais bien évidemment, il savait que cela n'expliquait pas tout. Et elle? N'était-elle pas lycanthrope?
    Un soupire las s'échappa de sa bouche. La nuit était à son comble, la lune joliment placée, comme chaque nuit. Il aimait à l'admirer. Elle était tellement belle.. Une nuit parsemée d'étoiles, des poussières d'étoiles brillantes. De la où il se trouvait, une magnifique vue s'offrait à lui. Une vue panoramique. Il marcha quelques instants, se retrouvant dans l'endroit où il s'exorcisait, ou du moins tentait de s'exorciser chaque nuit. Plus il y venait, et plus la dernière scène refaisait surface. Et comme d'habitude, il portait une main fébrile à sa cicatrise. Au niveau de sa joue gauche. A peine visible à l'œil, mais que l'on pouvait aisément ressentir en lui frôlant le visage seulement. Une douleur vive gagna son cœur, une secousse qui le fit légèrement trembler.
    Il soupira une seconde fois, avant de s'appuyer contre un tronc d'arbre regardant un peu cet endroit, se remémorant quelques brides de leur relation.
    En un instant, il sentit l'odeur. Il était impossible de l'oublier. Cette odeur qu'il avait tant sentie, chaque jour, chaque nuit. Cette odeur qu'il avait perdu, dont il ne se souvenait plus. Mais le visage de la personne le portant demeura floue, bien qu'il su qui c'était.. Il n'arrivait pas à revoir ses traits, ils lui échappaient.
    Une silhouette non loin attira son attention. Qui était-ce? Ses traits se durcir, mais lorsqu'il eut la légère bourrasque, il comprit immédiatement. En un instant, son visage recouvra son état pur, à la fois mélancolique, triste, mais une douleur vive y était inscrite. Un millième de secondes.. voilà le temps qu'il s'accorda, qu'il accorda à son cœur d'expirer. Il se reprit rapidement, ses mains dans les poches, installées profondément. Il recouvrit son visage neutre, froid, distant, mystérieux.. Ce qu'il montrait quotidiennement à tout le monde, mais eusse-t-elle pris la peine de s'avancer 1 mètre, elle aurait lue dans ses yeux cette lueur, faible, qui voulait tout dire... Il ne bougea pas de son endroit, se contentant simplement de la fixer de son regard dur, gardant une distance convenable.
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MessageSujet: Re: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyMar 24 Fév - 20:35



    Aëligh.
    Lui, mon amour, juste en face de moi, encore plus glacial que dans mes souvenirs. Il s’était empiré avec l’âge, et mon départ. Je n’arrivais pas à croire qu’il soit vraiment ici, surgissant de nul part, avec une désinvolture rageante. Il ne paressait même pas surpris de me voir après des mois d’absences et de silences. Il m’avait simplement toisé comme un être insignifiant. Même pas de colère, même pas de haine… un désintérêt blessant. Je brûlais de l’intérieur, mes entrailles calcinées me faisaient horriblement mal. Avais-je mérité un tel traitement? J’aurais sûrement mérité bien pire… Je passais une main dans mes cheveux, dégageant les quelques mèches brunes qui venait s’égarer en masse sur mon front, octroyant mon champs de vision. Mes doigts glissèrent le long de ma nuque. Elle était toujours là, cette preuve du destin macabre auquel nous étions tout deux enchaînés. Ce croissant de lune qui se démarquait, glacial, sur ma peau brûlante. Je m’étais souvent demandé ce qu’il lui avait pris ce soir là. Ô grand jamais, nous ne jouions de nos natures respectives, les passant à la trappe dès l’autre à ses côtés. Peut-être pensait-il que j’étais assez en confiance pour ne pas être apeurée et réagir aussi brutalement, qu’il m’aimait assez pour se contrôler et ne me faire aucun mal. Tout c’était passé si vite que je n’arrivais pas à dissocier chacun de nos gestes. Nous nous amusions et il était toujours joueur lorsqu’il approcha son visage près du mien, me laissant miroiter un baiser qu’il ne me donna pas. Je me rappelais, encore aujourd’hui, son souffle frais –pour ne pas dire glacial- sur ma joue, sur mon menton, sur ma nuque. J’avais alors paniqué, ne le voyant pas se redresser. Stupide louve. Je m’étais immobilisée et il avait sans doute senti mon anxiété. J’eu alors une réaction dont je ne m’aurais jamais cru capable envers lui. J’avais agi par instinct, avec violence et ses crocs s’étaient refermés sur ma nuque. Aussi douloureuse que la morsure fut, cette douleur n’était rien comparé à la sensation soudaine d’avoir été arraché à lui. Nos regards, voilés, se fuyaient. Nous nous étions bercés d’illusions aussi longtemps que nous l’avions pu. Maintenant, c’était terminé. Quelle sottise que de croire qu’un vampire et un lycan puissent être heureux. La vie nous avait fait don de cette amour que pour mieux le reprendre. Nous rappeler une fois encore que nous n’étions pas humains, qu’il n’y avait pas d’amour dans notre monde. Je refusais d’y croire. Cette amour que j’éprouvais pour Aëligh, aussi destructeur qu’il puisse être, ne redeviendrait pas poussière. Je l’aimais de mon âme entière, et ça, jamais l’animal ne pourrait me le prendre. Son sang coulait dans mes veines, il pouvait contrôler chaque partie de mon corps certes, mais j’étais maîtresse de mon esprit. Je ressentais le besoin de l’avoir à mes côtés à chaque instant. Pourtant, lycans et vampires ne devaient-ils pas être supposés ressentir de l’aversion l’un envers l’autre?

    Et là, la vérité implacable me coupa le souffle. J’avais besoin de lui mais je n’étais pas prête à endurer sa mort. La mienne m’importait peu, sans lui, rien ne me retenait sur cette terre. Je tenais trop à lui pour vivre avec insouciance à ses côtés. Jamais je ne pourrais oublier cet incident, lui non plus, et les ravages que nous nous étions causés en l’espace de quelques secondes nous donnaient un aperçu de ce que nous étions réellement. J’avais beau l’aimer, je n’étais pas à l’abris d’une réaction brusque.
    Pour le protéger, pour nous protéger. Nous nous sommes quittés ce soir-là, sans un bruit, sans un mot, sans un dernier regard.


    Il n’avait pas bougé, n’avait pas fait le moindre geste qui aurait pu laisser croire qu’il me connaissait.
    Je ne savais plus quoi faire; rebrousser chemin et fuir, une fois encore, ou lui faire face. Enfin, fuir… si j’en étais capable, ce dont je me permettais de douter. J’étais cloué au sol et mon corps ne demandait qu’à s’approcher. J’étais certaine de pouvoir avancer mais incapable de lui tourner le dos. Et si ma vision lui était tellement insupportable qu’il se détourne de moi à la moindre approche, s’enfuyant avec grâce dans la nuit. Je lui rappelais sa faiblesse et quelle faiblesse que celle d’être tombé amoureux d’une lycan.

    Un nœud s’était formé dans ma gorge. Le retrouver ainsi, si subitement, avait anéanti mes capacités de réflexions, et ma répartie cassante, brutale. Je n’avais jamais réussi à garder de barrière face à lui mais jamais je ne m’étais senti aussi transparente qu’aujourd’hui, mise à nue.
    Je fis quelques pas avec une lenteur exagérée, m’arrêta à un mètre de lui. Je supportais déjà mal cette proximité, mieux valait que je reste à une distance raisonnable, là où son souffle ne caressait pas ma peau.
    Je me noyait déjà dans la grisaille de ses yeux avant même d'avoir eu le temps de prononcer le moindre mot. Se doutait-il du mal qu’il me faisait en ne m’accordant pas plus d’attention qu’à un inconnu. Et encore, ce dernier aurait sûrement capté son attention quelques minutes. J’avais pensé que l’ignorance était la meilleure des solutions. C’était la pire, la plus insupportable. J’aurais encore préféré le haïr plutôt que de chercher un echo qui n’existait pas.
    Je leva les yeux vers lui. Il me fixait de ses yeux froids qui me caressaient et m’écorchaient à la fois. Bon dieu, alors que je peinais à contrôler ma respiration, il pouvait rester de marbre sans aucune difficulté. Etait-il devenu un tel être? Vide de tout. De sentiments. Mon cœur se comprima un peu plus.


      CANDICE — « Tu es encore pire qu’avant Aëligh » soufflais-je. « Mais tu es là… »

    J’abdiquais. Il pouvait m’humilier, me blesser, me briser plus que je ne l’étais déjà, peu m’importait. J’étais prête à beaucoup ne serait-ce que pour entendre sa voix suave une dernière fois.



Dernière édition par Candice E. Hoover le Mer 25 Fév - 5:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyMer 25 Fév - 0:18

    Qu'avait-il donc fait au bon dieu pour mériter ça? Avait-il commis un meurtre? Avait-il fait une quelconque prière à quelqu'un pour être transformé en vampire et subir sa nature de cette manière? Avait-il demandé quelque chose à quelqu'un? Avait-il supplié quiconque? Non. Il n'avait rien fait, il n'avait rien demandé, et pourtant, il avait tout. Il avait la souffrance, la douleur, il décidait certains soirs de la vie des humains. Et par pur rancœur, par pur sadisme parfois, il tuait, vidé l'humain de son sang, sans scrupule. Pour aucune raison précise. Si en fait, pour atténuer sa douleur profondément encrée en lui. De puis tout ce temps où elle était partie, où elle s'en était allée loin de lui, où elle avait fui, ce fut la seule personne qui hanta ses nuits. Elle était présente chaque jour, chaque heure, chaque minute, chaque seconde, chaque millième de seconde en lui. Il n'arrivait pas à se défaire de son être, d'elle, bien qu'il avait finis par oublier ses traits.. Elle avait été durant ces longs moment un fantôme qui l'accompagnait partout, elle n'était plus présente physiquement mais dans son cœur.. Oui, dans ce cœur meurtrie, seule sa présence lui permettait de se lever le soir, et de vivre, si cela est réellement une vie. Parce que sans elle, tout n'avait plus eu de sens.. Bien qu'il était la, il chassait, se nourrissait, jouer du violon, tout avait pris soudainement un goût amer et chaque nuit, il espérait la revoir. Il avait imaginé tant de possibilité, tant de scénarios possible à leur retrouvailles. Mais tout finissait par s'envoler, car plus le temps passait, plus son désarroi grandissait et son espoir diminuait. Tant après sa transformation tout était vide, tant sa rencontre lui avait donné un sens à sa vie, tant son départ lui avait fait découvrir un gouffre profond en lui. Elle l'avait tué, mordu, et ce jusqu'à la dernière goutte de sang. Il est sûr que cette douleur du cœur n'avait rien à voir avec cette nuit-là, la nuit de son anniversaire qui lui avait été fatale.
    Pourquoi ce retour? Pourquoi revenait-elle au moment où il revenait à lui? Au moment où il commençait peu à peu à l'oublier, à se relever? Pourquoi? Tant de questions se bousculaient en lui, des questions qui restèrent sans réponse. Ou peut-être une.. Par amour? Réponse qu'il effaça immédiatement. Si elle l'avait aimée, ou l'aimait réellement, elle serait revenue plus tôt. Elle n'aurait pas attendue autant de temps. Au moins, s'il avait été humain, il aurait pu noyer son chagrin dans l'alcool.. Ou la fumette. Mais la, il ne pouvait même pas le faire en buvant le sang des animaux, il n'avait rien pour s'en échapper. Il y avait pensé toute sa vie.

    Il avait mal, une douleur insoutenable et rien n'y faisait. L'avoir devant lui ne lui facilitait pas la tache. Il voulait y croire, il voulait croire réellement à sa présence, mais il avait peur à la fois, peur de l'avoir devant lui. Il ne pouvait pas se résoudre à y croire.. Son esprit s'embrouiller, il n'arrivait même plus à penser, perdu dans ce néant tumultueux de sentiments. Rien ne permettait de le dire. Ne savait-elle donc pas lire en lui? N'avait-elle donc pas perçue son malheur? Sa peur de la retrouver? De sa propre réaction? Oui, il ne savait comment réagir face à elle, il n'avait pas trouver un autre moyen d l'affronter que de la regarder, de la fixer, tentant en vain de remettre ses idées en place mais il suffoquait intérieurement, il étouffait, cette boule se formait à nouveau en lui. Elle le tiraillait, mais il ne comptait pas céder. Il ne pouvait pas, il ne voulait pas, il n'y comptait pas. Était-il donc qu'un simple joué à ses yeux pour qu'elle se permette de réapparaître du jour au lendemain? Une secousse au niveau de son cœur. Simple mais violente. Il ne bougea pas, restant à sa place, faisant comme toujours, comme d'habitude, position qu'il adoptait avec n'importe qui. Non, cette état lui était spécialement réservé, même en étant normal ,il aurait certainement montré plus de sentiment que la. A cet instant, il était vraiment vide, creux, aussi creux qu'une coquille.

    Il est certain qu'il ne comptait pas faire le premier pas. Il allait rester gentiment à sa place. Mais pouvait-on réellement prévoir sa réaction? Il savait que dans ces moments importants, il ne faisait que suivre son instinct. Non son instinct vampirique, mais humain. Du moins, ce qui lui en restait, et dieu sait combien.. Peu, très peu à ne pas en douter. Seul avec elle il pouvait faire preuve de ce genre de réactions. Il savait qu'il pouvait par exemple se retourner et partir sans lui jeter un regard en arrière, comme il pouvait lui demander de lui rendre des comptes, lui poser des questions.. Comme il pourrait simplement s'avancer vers elle et la prendre dans ses bras, pour tout oublier. Mais il ne le fera pas. Il restera planté la, adossé à l'arbre, les mains bien enfoncé dans son pantalon en toile noire. Il ne bougera pas, la fixera pour s'imprégner de ses traits, pour ne jamais l'oublier. Il la fixera et attendra, attendra que l'eau coule sous les ponts, que la terre se détruise, il attendra, comme il l'a fait, il le faisait depuis toujours.

    Bizarrement, le silence mort entre eux ne le gênait pas, il était certainement empli de tension, mais il ne le gênait pas. Peut-être pour avoir le plaisir de lui faire mal? Il s'en voulait pour sa réaction froide envers elle, mais il n'y pouvait rien, il se réjouissait de la position de la jeune femme en adoptant cette attitude, en la prenant pour une étrangère. Son orgueil était important, il lui prenait tout, il le saccageait, mais il ne comptait pas s'y soumettre longtemps. Il savait qu'à tout instant il allait lui céder, qu'il allait avancer vers elle.. Mais pour le moment, il avait un plaisir machiavélique à la tourmenter par son silence. Une certaine jouissance à son état. Il lui faisait du mal, il culpabilisait mais y prenait à la fois du plaisir. N'était-il pas bizarre? Comment pouvait-il être ainsi envers l'amour de sa vie? Le seul être capable de lui faire ressentir autant de joie? Mais le seul également capable de le tuer. Sa fierté le plus rappelait à chaque instant.
    Lorsqu'elle s'avança vers lui, il aurait aimé reculer, faire en sorte qu'il y ait une large distance entre eux. Mais il ne put faire aucun geste, restant planté la, la fixant de son regard froid et neutre. Il ne pouvait rien faire, toutes forces l'avait quittée. Mais il ne s'en préoccupait guère, seuls les gestes de la jeune femme face à lui, à 1 mètre de lui maintenant, comptaient. Que comptait-elle faire? Qu'attendait-elle de lui exactement? Après se retour inattendu? Qu'espérait-elle donc retrouver? Avoir de nouveau? Encore des questions, nouvelles, auxquelles une seule réponse était susceptible. La réponse qu'il ne désirait pas. Lorsqu'il parla, il fut ébranler par sa voix, sa voix douce et chaude, celle qu'il avait pris la peine d'oublier, celle qu'il n'avait plus sentit.. De la où il se trouvait, il pouvait sentir la chaleur qu'émanait de la jeune femme, et elle ne lui donnait qu'une seule envie : se précipiter pour la prendre dans ses bras, la serrer fort contre lui, l'étouffer. Mais il ne pouvait pas s'y résoudre, pas pour le moment.
    Pire qu'avant? Tien donc, se souvenait-elle, ne serait-ce qu'un tout petit peu, de ce qu'il était? Avant qu'elle ne le quitte? Bien sûr qu'il était la.. Pensait-elle qu'il serait partie à sa recherche? Qu'il l'aurait poursuivie? Non, parce qu'elle était partie de son plein grès, il ne l'avait jamais repoussée, bien que ce soir-là. Il tenta le diable.
    Il ne répondit pas tout de suite, laissant un temps fou couler, une éternité à son sens. Il baissa les yeux un instant, balayant le sol du regard puis les porta à nouveau sur la jeune femme. Lorsqu'il parla, sa voix, au ton neutre, claqua comme un fouet dans le silence, le brisant.

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MessageSujet: Re: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyMer 25 Fév - 5:08



    Le silence. Il savait que je l’avais en horreur mais pas un son ne sortit de sa bouche. De précieuses minutes s’écoulèrent. La température chutait peu à peu. Bien que je n’en ressentis aucun gêne, j’enfonça un peu plus mes mains dans les poches du short en jean que je portais. Mes bras, le long du corps, je resserra mes coudes sur mes flancs. Comme si cette douleur pouvait chasser celle que je ressentais ailleurs, là où je n’en avais pas le contrôle; dans ma cage thoracique. Mon cœur meurtri, qui ne battait plus que pour sa propre survie, avait retrouvé sa raison de battre. De battre plus fort, plus vite. J’avais l’impression qu’il cherchait à briser sa prison d’ossature. Ses battements étaient tels que j’en éprouvais une douleur sourde, qui m’aurait, à coup sûr, coupé la respiration si je ne m’appliquais pas si ardemment à contrôle chaque souffle, chaque bouffée d’oxygène que j’inhalais.
    Me voir ainsi devait sûrement l’amuser, j’en étais blessé rien qu’à le penser. Ce n’était pas l’un de ces jeux plus ou moins cruels auxquels nous jouions avant. C’était la réalité, le triste tournant qu’avait pris notre histoire. Mais il semblait vouloir me faire payer mes mois d’absences, me rappeler ce que j’étais, ce que j’avais fais en le laissant derrière moi, dans les ténèbres. Mes yeux noisettes toujours plongés dans les siens, j’avais la ferme intention de lui faire comprendre que je ne lâcherai pas le morceau. Je ne partirai pas tant qu’il ne concédait pas à m’adresser la parole. Et nous pouvions y passer des heures, la nuit entière, peut-être bien même la journée. Les commissures de mes lèvres frémirent mais aucun sourire n’y apparu. Je m’étais rappelé, l’espace d’un brève instant, le spectacle surprenant qu’était Aëligh au soleil. Et de ma réaction lorsque je l’avais vu ainsi pour la première fois, brillant comme s’il s’était baigné dans un lac dont la surface était couverte d’éclats de diamants. J’avais ris, le vexant, avant de l’embrasser avec fougue, lui murmurant qu’aucune femme n’était aussi chanceuse que moi, aucune ne pouvant rêver d’une telle quantité de diamants. Il était mon diamant et cela pour l’éternité.

    Je m’étais perdu dans mes songes lorsque sa voix s’éleva enfin, couvrant le bruissement des feuilles.
    « Pourquoi es-tu revenue? » Ces mots, si dénués de sentiments, les siens pourtant, avaient fendu l’air avant de m’écorcher vive. J’avais tendu la joue, je ne m’attendais pas à ce qu’il me souhaite la bienvenue. Néanmoins, j’avais osé espérer plus que quelques mots et surtout pas ceux-là.
    Maintenant que je pouvais le voir de plus près, que son visage se dessinait avec précision sous mes yeux, je m’aperçu que j’étais dans l’erreur. J’avais jugé son regard de froid, deux orbites vides, mornes, sans vie. Il était aussi troublé que le mien devait être. Je le pensais fermé à toute émotion alors qu’il était rempli d’amertume, de douleur, de vécu et d’un passé insupportable; le notre. Il était un atome de sentiments dans une parfaite absence de sentiments que son attitude s'employait à dégager. J’avais cru mon cœur en sursie, pensant qu’à la prochaine blessure, il s’éteindrait. Je me trompais. Il semblait s’autodétruire. Il se comprimait sous le poids de mon chagrin. Voir de mes propres yeux ce que j’avais affligé à Aëligh et ressentir la même chose en echo, une douleur qui finirait par me rendre folle. J’avais pensé trop tard à revenir, ayant déjà infligé des blessures irréversibles. A lui, à moi-même. Pourquoi se montrait-il si égoïste? Si j’en avais eu la force, je l’aurais giflé. Je m’étais détestée, dégoûtée, enfoncée plus bas que terre pour ma lâcheté. Car oui j’étais lâche. J’avais préféré m’enfuir plutôt que de voir son regard changer, sentir ses caresses moins douces, ses yeux toujours à l’affût de la moindre attaque de ma part. Ou bien pire encore, qu’il prenne enfin conscience de ce que j’étais. Un rejet, je ne l’aurais pas supporté.
    Les premiers jours j’étais restée aux abords de la ville, de telle façon qu’il puisse me retrouver s’il le souhaitait. Et puis une semaine s’était écoulée et j’avais eu la réponse à ma question; il m’aurait rejeté si j’avais eu le courage de me présenter à lui. Ainsi c’était achevée notre histoire, comme si elle n’avait jamais existé, reléguée à une futile erreur de jeunesse.
    Se pouvait-il qu’il attendait simplement mon retour? Pensant que ces quelques jours étaient utiles à une réflexion. Savoir cela aujourd’hui, alors qu’aucun retour en arrière n’était possible, m’enrageait. J’avais – nous avions – assez payé à cause de paroles restées à l’était de pensées. S’il souhaitait demeurer silencieux, soit. J’avais la firme intention de ne lui laisser aucun doute qu’en à ma position.


      CANDICE — « Pour toi. » dis-je, comme si c’était la seule réponse envisageable.

    Je l’avais dit. Enfin. C’était sans doute le moment, laisser s’aplatir ses mots dans l’ambiance lourde, la raviver un tant soit peu. Qu’il prête attention à mes paroles, qu’il voit à quel point j’étais sérieuse. Je vis un léger changement, comme si, ses traits jusqu'alors figés, s'étaient relâchés quelques secondes.


      CANDICE — « Quoi que tu puisses en dire, ce n’est pas cette foutue ville qui m’a poussé à revenir mais toi. Un an c’est long Aëligh, j’osais espérer un peu plus. J’ai mérité ce regard mais ta présence dans ce parc me laisse croire que tu ne m’as pas oublié. Tu sais très bien pourquoi je suis partie, sinon tu m'aurais retenu. »

    J’étais catégorique, peut-être un peu trop mais cette espoir m’y poussait. Infime espoir dont le goût sucré me laissait miroiter qu’il ne m’avait pas oublié, que j’avais toujours ma place là où je m’étais immiscée depuis le premier jour. Un doute m’assaillie; et s’il avait refait sa vie? Amer, blessée, je le traiterai sûrement de menteur, lui qui avait dit de moi que j’étais sa vie.

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MessageSujet: Re: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyJeu 26 Fév - 20:40

    Rester stoïque, ne pas faillir. Jamais, toujours avoir ce visage neutre, sans vie.. Comme toujours, depuis sa plus tendre enfance. Depuis toujours, effectivement, il est le temps de personne réservé, restant silencieuse en toute circonstance, préférant observer plutôt que d'être observé. De cette façon, il en apprit beaucoup sur son entourage. Il apprit à comprendre les autres, à les toucher là où il ne fallait pas lorsqu'il avait quelque chose à leur reprocher. Oui, on pouvait dire qu'il était un grand observateur, capable de déceler aujourd'hui la moindre émotion chez n'importe qui. Il avait appris seul à ressentir ce genre de chose, il pouvait parfois paraître bien plus humain que n'importe quel humain. Et cela n'avait rien à voir avec son état de vampire. Chacun changeait à sa façon. Et Aëligh avait sa propre façon, aussi particulière soit-elle.
    Son cœur s'était-il trop délecter de son amour? Tel un arôme indescriptible, un élixir de la vie, qui l'avait ravi chaque instant, qui l'avait figé dans un monde dont seul les êtres capable d'aimer étaient invités à y entrer. Chacun vit son amour à sa façon, lui en avait frémi. Il n'en avait pas que frémi, il avait enfin eu le goût de la vrai liberté, elle avait su le charmer, l'éblouir, prendre une place importante dans son cœur pour mieux le tuer de l'intérieur. Il savait qu'il était égoïste à ces instants, qu'elle n'y était pour rien, qu'il était autant coupable qu'elle.. Mais il n'arrivait pas à se résigner à cette idée. Il était bien trop préoccupé par lui-même.. Il s'en voulait pour ça. Ne pouvait-il simplement faire comme tout être normal, juste s'excuser de son comportement? Elle avait été tout pour lui pourtant, et lui même avait été pour elle. Et encore aujourd'hui, elle tenait une place importante. Il l'avait attendu tant de jour, avait espérait nuit après nuit son retour, avait reconstruit ses traits maintes et maintes fois.

    Aujourd'hui, maintenant qu'il l'avait face à lui, son amour perdu, ce désire hardant qu'il avait eu maintes fois à sa vue, ce plaisir à ce plonger dans son regard.. Il l'avait retrouvé, il avait retrouvé tout ce dont il avait besoin pour vivre, survivre. Du moins, le croyait-il. Si seulement les choses pouvaient être si simple. Entêté comme il l'était, et elle également à sa façon, il se demandait où tout cela allait bien les mener. Avancer d'un pas, en l'honneur de leur amour.. Ne pouvait-il donc le faire? Pathétique, il se sentait réellement pathétique, et cela était bien la première fois qu'il se dévalorisait lui-même autant. Bien qu'il n'était pas un jeune homme narcissique, loin de la. Mais parfois, il n'en pensait pas moins. Et puis elle.. Serait-il encore prêt à tout. Il est certain qu'il n'irait pas la supplier de lui donner des explications, de ce justifier de son départ précipiter, et sans raisons. Enfin, avec des raisons.. Mais elle l'avait laissée dans un état déplorable. Qu'elle l'eut frappée autant qu'elle voulait.. Plus d'ecchymoses ne lui auraient pas tant fait mal, cette douleur indomptable et irréparable. Il est vrai que les premiers jours, il avait sentie son odeur partout où il se rendait, mais elle se dissipait au fil des jours, essentiellement parce qu'il se disait que cela n'était qu'une illusion de plus, illusion d'un cœur qui s'accrochait encore à ses dernières ressources d'amour.

    A sa question, une réponse à laquelle il s'attendait, mais qu'il ne voulait pas s'avouer. Il était ainsi, préférant être sûr de se qu'il pensait en l'entendant de la bouche d'autrui. En l'occurrence ici, c'était un aveu qui sonnait tellement vrai à son oreille. S'il avait été humain, il en aurait certainement frissonné. Si son cœur criait autant de douleur et de haine à la fois, c'est parce qu'elle le lui avait volée, elle l'avait déchirée, brisée, enfermé ensuite dans une cage, dans une boite noire, enfermée avec un cadenas, et la clé, ou pouvait-elle bien être? L'avait-elle gardée? Cela était fort possible. Si elle n'était pas revenue, il aurait été certainement incapable de refermer sa plaie béante, celle dont le sang a presque séché autour; et dont il en dégoulinait encore, tels les flux d'une cascade rugissante.
    Il le savait, il en était conscient que ce n'est certainement pas cette ville ou bien les siens qui l'ont fait revenir. Mais il ne voulait pas s'y résigner, pas encore du moins. Égoïstement, il détourna le regard lorsqu'elle entama sa justification. Quelle se taise! Il ne voulait pas l'entendre, bien que ses paroles sonnaient comme une chanson fluette à ses oreilles, telle une volupté, écorchant et caressant son âme à la fois. Ses lèvres brûlantes voulaient lui répondre par des questions, aussi mesquines puissent-elles être. Mais il n'était pas de cette eau-là.
    Un rire vint brûler sa gorge, un rire qu'il voulu froid, jaune, sans aucune émotion. Il avait oublié ce qu'étaient les émotions depuis un certain temps, il faisait preuve d'un tel sang froid, que lui-même se trouva déconcertant. Foutaises. Maintenant, elle remettait cela sur son dos? Comment aurait-il pu la retenir, vue la façon dont elle était partie? Sous sa forme la plus abominable, tout ce qu'il garda d'elle, ce fut trois blessures, dont l'une invisible. Comment aurait-il pu l'oublier, elle qui a fait de lui un simple pantin? Comment? Elle qui avait hantée ses nuits, ses journées, chaque instant de sa maudite vie? Cette amour dont le goût devait être jouissif, sensuel s'était transformé en amertume, en aigreur insupportable. Il s'était borné des jours et des jours à oublier cette douleur béante. Et un beau jour-enfin par une belle nuit plutôt, elle revenait, l'accusant de l'avoir laissée partir sans rien faire.. Comment aurait-il pu faire quelque chose? Il n'était pas la pour décider du comportement détruit, bien qu'elle lui appartenait!

    « Laisse moi rire. T'oublier? Mais comment? Tu ne m'as même pas laissé ça. Sais-tu ce que j'ai enduré après ton départ? Non bien évidemment, tu n'as pas été la pour voir ma défaillance. Mon amertume, jour après jour, j'attendais un signe de vie de ta part. Un lettre? Un simple mot pour me dire une quelconque chose, chose la plus futile qui soit, juste pour ma rassurer... Mais rien, absolument rien. »

    Il avait sortie cela d'un trait, les mots vibraient dans le silence pesant, écorchaient tout ce qu'ils touchaient. Son cœur surtout. D'ailleurs il y trouva un certain allégement après avoir sortie cela. On dit qu'on se libère après avoir dit ce que nous avions sur le cœur. Lui ne ressentait aucun liberté quelconque, juste une chose qu'il ne saurait expliquer, qui ne lui faisait pas spécialement du bien. Il ne saurait l'expliquer.

    « Qu'espères-tu ? »

    Il voulait ajouté ''de moi'' mais il se retint. Voulait-elle tout recommencer? Cela était tout bonnement impossible pour lui, il n'était pas spécialement rancunier mais.. disons qu'il avait certaine valeurs auxquelles il tenait, bien qu'il était prêt, encore à tout, pour elle.
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MessageSujet: Re: Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice.   Lorsque le monde trébuche, vacille l'espace d'un instant; Aëligh&Candice. EmptyLun 2 Mar - 4:03



    Ses yeux - violents - s’animèrent d’un lueur sans joie lorsque mes paroles s’élevèrent, éclipsant la quiétude de la nuit. Mais il brisa aussitôt l’emprise qu’il avait sur moi comme si le simple fait de me regarder le brûlait. Je supportais déjà assez mal le fait de m’ouvrir autant à quelqu’un. Que cette personne soit lui n’était que plus déstabilisant – bien qu’il était, par logique, celui à qui je m’ouvrais le plus - car j’avais beaucoup plus à perdre avec lui qu’avec n’importe qui d’autre, et ce, même si j’avais déjà tant perdu en m’enfuyant. Ma dernière réplique, brutale l’avait remué. J’en éprouvai un certain soulagement même si le moindre mot qui sortit de sa bouche me dépeignait comme un monstre sans cœur. Ce que j’étais en décidant de le laisser.. Une lettre. Un coup de fil. J’avais tenté ; écrivant quelques mots, composant un numéro mais je n’avais jamais eu le courage d’aller plus loin. C’était toujours la même chose, la même peur qui me tiraillait de l’intérieur.
    Ce que j’attendais? Une chose que je n’osais nommer à présent. Je ne voulais plus entendre ce rire vide qu’il avait eu quelques instant plus tôt.


      CANDICE – « J’en sais rien. » soufflais-je. « Je suis revenue c’est tout. Ca n’excuse pas mon geste mais même au bout d’un an, de dix ans, je serais revenue. Mais ça n’a aucune importance à tes yeux, tu vois juste le fait que j’ai osé te laisser. Et savoir ce que moi je ressentais, ce que je ressens, tu t’en moques. J’avais oublié que tout était parfaitement dirigé, sous contrôle chez toi. T’as même poussé le vice jusqu’à en devenir insensible. La moindre erreur et on n’appartient plus à ta vie, n’est-ce pas? »


    La plaie béante - trou informe au milieu de ma poitrine – hurlait, crachant ces mots avec autant d’ardeur que le sang s’écoulant d’une blessure ravivée. Il ne répondit pas. Il avait eu un accès de colère mais peut-être n’obtiendrai-je plus rien de lui. Pour cette nuit. Pour toujours… Notre amour aussi fort qu’un brasier, s’était-il consumé? Ne laissant, à ses yeux, que des braises sans intérêt. Nous étions voués à l’éternité et j’avais été assez naïve pour croire que notre amour aussi. Il n’avait jamais pu en être autrement dans ma tête, jusqu’à ce soir. Là avait été mon faux pas. L’éternité ne voulait pas dire étancher toutes les erreurs. J’étais énervée contre cet esprit candide que j’entretenais inconsciemment. Et contre lui qui me jaugeait sans rien dire.


      CANDICE – « Tu sais quoi? Restes y dans ton mutisme. Terre-toi dedans comme tu l’as toujours fait. » Je marchais de long en large, comme une lionne en cage. « Ce que je peux être naïve. Pendant un an j’ai vécu dans l’attente de nos retrouvailles. J’étais tout bonnement pas prête à te retrouver, à t’affronter, tu peux l’accepter? Je me suis toujours montrée forte à tes côtés. Je n’avais qu’une hantise, celle d’être considérée comme un poids pour toi, n’être restreinte qu’à errer dans ton ombre. Mais j’ai des faiblesses Aëligh. J’arrive pas à me maîtriser autant que toi tu peux le faire. Le soir du bal j’ai flanché. Tout avait l’air tellement beau, facile. » Et je lâchais enfin le mot. « Humain. Je me suis laissée aller, oubliant ma nature… Et t’as vu le résultat! Ca m’a tué de voir cette blessure sur ta joue… »


    Je m’étais inconsciemment rapprochée de lui, une main, hésitante, tendue vers sa cicatrice. Nos regards s’accrochèrent de nouveau, aussi surpris, l’un que l’autre, de mon subite rapprochement. Je stoppai mon geste, comme interdite, un bras dans le vide. Mes doigts ne touchaient pas sa peau crépusculaire et pourtant je sentais un léger picotement. Sa froideur. Ma chaleur. S’entrechoquant. Il me défiait du regard, ses pupilles encore plus perçantes qu’à l’accoutumée. Il avait cessé de respirer. J’étais trop près, mon odeur omniprésente devait lui être insupportable. La sienne m’avait toujours fascinée, moi la lycanthrope qui pouvait humer de la légère brise au bouton qui éclot. Il dégageait une odeur indescriptible car elle n’était pas humaine. Et malgré le florilège de mots dont l’Homme s’était doté au fil des siècles, il lui manquait cruellement celui-ci.


      CANDICE – « Peut-être ne suis-je qu’une enfant qui esquive une réalité trop dure à entendre, après tout. » Je haussais les épaules, rabaissant mon bras droit. « Je ne peux pas te forcer à revenir vers moi Aëligh. Je n’irais pas contre tes choix parce que je ne le mérite pas. En revanche ça, » ma main claqua sur sa joue fraîche, « toi, tu l’as mérité si tu penses réellement que je n’ai eu que faire de ton état pendant ces douze derniers mois. Ce que tu peux être con parfois. » *et moi stupide*, pensais-je.


    Ma main était l’objet de tremblements que j’avais bien du mal à contenir, même le poing fermé. Ma vision, brouillée par des larmes de rage. Mon cœur ravagé par les mots que je venais de prononcer, car il savait qu’il n’avait plus le contrôle sur mes actes – du moins pour le moment l’espérait-il -. Mon âme était empêtrée dans ce tumulte de sentiments contradictoires. Mon esprit – en revanche – était aussi limpide que l’évidence de mes actes futurs. J’allais pour la seconde fois de mon existence, faire passer le bien d’autrui avant le mien. Et j’osais croire que cette fois-ci, mes intentions étaient les bonnes. Si je pouvais espérer lui apporter un jour une quelconque source de bonheur en m’effaçant aujourd’hui, alors je tiendrais ma promesse; je ne me battrais pas pour lui mais contre moi-même. Chaque jour, chaque heure pour taire mon amour.
    Une boule se forma dans ma gorge. Si ne pas le voir pendant un an avait été d’une douleur atroce. Là, en face de lui, ce sentiment m’était renvoyé au centuple. Je savais dès lors que je ne tiendrais ma promesse qu’une fois mon dernier souffle rendu. Le regard fuyant, je cherchai à faire un pas en arrière, voulant m’arracher plus que tout à notre proximité, bien trop douloureuse, insupportable, dangeureuse... C’était sans compter sur ma maladresse. Marchant sur mon propre pied, je perdis l’équilibre.





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