king-kong || Zachary & Nate

On le lui avait répéter plusieurs fois cette semaine : Gabriel était en ville. Peut-être allait-il l'apercevoir pour la huitième fois depuis la mort de sa famille ? La chance serait peut-être de son côté, cette fois-ci. Par contre, une chose le tracassait occupant vaguement son esprit de temps à autre, ici et là. Si son grand frère était à Georgetown depuis sept jours passants, il n'avait pas chercher à prendre contacte avec lui. Pourquoi ? Ils n'avaient jamais été très proche tous les deux mais il ne manquait certes jamais une occasion de prendre du bon temps ensemble lorsque l'occasion leur était offerte.

Leur dernière rencontre c'était faite de façon très brève. Autant elle restait ainsi dans sa propre mémoire, autant c'était ce qu'il souhaitait. Il se rappelait d'une légère lumière tamisée, d'une musique entrainante et d'une rangée de shooter étendu devant lui. Le mal de tête du lendemain et du surlendemain lui apportait atrocement des souvenirs. Nate se le promis toujours et encore : plus jamais il ne boirait autant d'alcool en une seule soirée. Pas bon pour la santé comme pour le moral.

Cela faisait maintenant trois nuits de suite qu'il passait dans ce bar pitoyable. Attendant un quelconque signe de vie de son aîné qui ne venait malheureusement pas. Nate savait que Gabriel ne se pointerait probablement pas mais il ne pouvait s'empêcher de se faire servir un autre verre et de patienter. Toujours à la même place. Toujours devant la même horloge qui lui tombait de plus en plus sur les nerfs. Il y avait bien trop de bruit et pour un humain, quelqu'un de normal, c'était impossible d'entendre le tictac tictac répétitif à chaque seconde passante. Mais cette horloge voyez-vous, lui permettait s'orienter. Quelque peu perdu en lui-même, la notion du temps n'était plus rien. Il y repensait, une fois de plus. Une rencontre agréable et bouleversante.

- Un autre ?, l'interpela la serveuse.

- Euh, ouais. Pourquoi pas ?

C'était tout ce qu'il trouva à répondre après qu'on l'est si abruptement sortie de son monde. Chose que l'on faisait souvent, c'est temps-ci. Comme s'il était de plus en plus perdu. Comme s'il n'était plus tout à fait lui-même. Puisque c'était vrai, à présent. Il était différent de ce qu'il avait toujours été. Il devenait peu à peu celui qu'il aurait du être depuis maintenant deux ans. Il devenait violent, dangereux.

On lui tendit ce qu'il attendait. Le joli blond en était a son quatorzième verres de la soirée. Et oui, soit dit en passant, il respecte sa promesse. Les lycans peuvent en prendre bien plus que vous, chers et vulnérables humains. Ce n'est pas deux gouttes de vodka qui en viennent a bout d'eux. Ils sont forts et résistants. On n'avait qu'à ouvrir les yeux pour voir qu'ils étaient partout présent. Composant le plus claire de la population. Leur habitude à bien savoir se tenir dans les endroits bondés était pratique. Personne ici n'aurait pu juger que le bar était principalement composé de loups-garous. Nate cala son verre d'une traite et en commanda un autre. Le dernier.


- Un dernier, s'il-vous-plaît.

Cette fois-ci, c'était le dernier. Le vrai vrai de tous les derniers. Pas comme les six précédents qu'il venait de prendre en leur donnant à chacun le titre du sois disant "dernier et vrai de tous les derniers". Pour être certain de ses dires et surtout pour cesser de se mentir, Nate se leva, son verre à la main. Un peu trop bourré, il se dirigea vers la sortie accrochant quatre ou cinq personnes au passage qui se tenaieint trop près de lui. Ce n'est que lorsqu'il voulu prendre une nouvelle gorgé de son verre a présent vide qu'on le héla d'une voix plutôt non-adorable. Il se retourna et vit la tête de Zachary Hampton. Un lycan à mauvaise réputation. Selon Nate, il n'était pas aussi fort qu'il en avait l'air.

- T'as un problème, peut-être ?

Peut-être ce fut l'alcool qui engourdis la douleur, peut-être que non. Quoi qu'il en soit, le coup de poing fut moins douloureux qu'il ne l'aurait cru. La force et la vitesse à laquelle Zachary a frappé aurait facilement pu arracher la mâchoire d'un homme ordinaire. Mais pas celle de Nate, certainement pas. Peut-être était-il plus jeune que ce grand costaud aux allures dangereuses mais il n'était certainement pas moins fort, moins puissant. Il avait de la pratique dans le corps et comptait bien s'en servir. Ce n'était pas la première fois qu'il se battrais mais comme à chaque fois, il le ferait a contre cœur. Faire souffrir des gens pour des raisons inutiles n'était pas dans les principes de Nate Atwood. Voilà pourquoi être un loup-garou pouvait parfois être l'une des pires choses pour lui. En se redressant vivement il réussit à esquiver un nouveau coup. Allait-il vraiment le frapper parce que l'autre venait d'en faire autant avec lui ? Allait-il s'abaisser à son niveau ou essayer de fuir ? Fuir devant tous ces gens qui le regardaient en se demandant comment tout ça allait se terminer ? Fuir devant tous ceux de son espèce ? Nate n'était pas du genre à faire attention à sa réputation et à ce que les gens pouvaient bien penser de lui mais il y avait tout de même des limites. On venait de lui foutre un coup de poing à la figure parce qu'il avait, par accident - faut le préciser -, renverser son verre sur la mauvaise personne au mauvais moment ? Han han. Non, ça n'était pas acceptable. Aussi vif qu'il le put, il répliqua à son interlocuteur de manière le plus homologue qu'il le pu en espérant lui atteindre le bas de la mâchoire et lui casser cette dernière. Malheureusement, son énorme abus d'alcool eu sur lui l'effet que cinq bières auraient eut sur un adolescent de quatorze ans ; il frappa dans le vide et, grâce à son élan, fit un tour sur lui-même pour se retrouver devant un Zachary maintenant hilare.

« À quoi bon ça t'amène de rire ? Tu te sens plus fort, peut-être ? Moins looser que tu ne l'est déjà ? »

S'il n'était pas violent, il était certainement arrogant. Même en temps réelle Nate ne se gênait pas pour replacer du mieux qu'il le pouvait les brutes dans le genre de Zach. Il s'en était toujours bien sortis, sans blessures trop flagrantes. Comme il guérissait des plus rapidement, il n'avait que peut-être pas l'occasion de les visualiser dans un miroir en arrivant chez lui le soir. Il n'avait pas peur de Zachary et ces faux muscles et c'est pourquoi, dans une seconde tentative, il lui donna un énorme coup de poing au ventre qui lui arracha une plainte étouffée raisonnant la douleur.

« Tu veux bien me dire à quoi ça sert ? »

Puis Nate se retourna en se redirigeant vers la sortie... Comme si on allait le laisser filer comme ça. Trop beau pour être vrai, non ? C'est en réalité comme la plus part des choses qu'on s'imagine.