i want you to play with my emotions ;; rafaël.

Isolée dans la pénombre que renfermée les ruelles de Georgetown, Satheen effectuait une marche légère et gracieuse. Avançant à contre sens face au vent, sa robe blanchâtre virevolté légèrement, tout comme ses cheveux bruns, les talons de ses chaussures claquant contre le béton, et son corps propagé un doux parfum sucré de vanille. L'heure devait roder probablement autour des deux heures du matin, la jeune américaine effectuait quotidiennement une marche à qualifier de nocturne : étant sure de croiser très peu de monde, voir personne, ce qui n'était pas plus mal, Satheen n'avait jamais réellement fait preuve de sociabilité ni de bavardage. S'engouffrant alors dans une ruelle à l'allure peu recommandable, ou l'intensité des lampadaires étaient davantage faible, c'était la première fois qu'elle empruntée ce chemin, du moins en pleine nuit. Effectuant alors là un acte de frivolité, c'était la preuve qu'elle n'avait aucune conscience du moindre danger. Le vent continué de souffler, rendant l'atmosphère glacial et sombre, ce qui l'a poussa à plisser légèrement les yeux à cause du picotement que le vent procurait, le froid contractant petit à petit chacun de ses membres, son souffle laissait échapper une fumée blanchâtre, la seule chose impossible à nier était le fait qu'elle avait froid et qu'elle était fatiguée. Sa démarche restait tout de même légère quoi que faiblarde, le peu de luminosité la poussé à somnoler, mais tant bien que mal, elle continuait sa marche. Ignorant complètement lorsqu'elle allait arriver à destination. Le temps lui semblait long, et l'environnement complètement ... Inconnu. D'un geste nonchalant elle ramena ses cheveux vers l'arrière, comme pour se dégager le visage, et y compris la vue. Finalement, elle ce décida à marquer une courte pause, s'approchant d'un mur de pierre, elle s'y adossa, le contact de la pierre gelée sur elle, la fit frémir, et la réveilla quelque peu. Son regard attractif visant le sol, elle respira ... Lentement. N'ayant aucune volonté pour reprendre son chemin. Depuis le départ de son frère, la jeune Worthington n'avait aucune volonté à quoi que ce soit. Ce mordant doucement la lèvre, elle fini par se faire glisser lentement contre le mur, assise contre ce dernier, elle rapprocha ses genoux contre sa poitrine, pour encadrer le tout de ses bras froid, et attendre. Attendre quoi ? Elle n'en savait rien elle même.

Le corps grelottant, elle restait assise contre ce mur en pierre ne l'aidant en rien à ce réchauffer. Sa robe blanche, couleur de la pureté et l'innocence, continuait de virevolter doucement. Le son de bruit de pas éveilla son attention, Satheen releva son regard bleu et attractif en direction de la personne émettant ce bruit et qui par la même occasion se rapprochait d'elle. C'était un homme, dégageant quelque chose de magnétique et intrigant et qui avait lâché un grognement à sa vue. Sans émettre une quelconque émotion, elle ne pu le lâcher du regard.

Rafaël ▬ « Sais-tu, mon enfant, que se promener la nuit n’est pas conseillé ? »
Satheen ▬ « La nuit porte conseille. »

Répliqua-t-elle automatiquement d'une voix suave, ses paroles firent d'ailleurs échapper une fumée blanchâtre et froide. Satheen n'était pas du genre à faire des phrases longues, habituée à pratiquer le silence, voir carrément le mutisme durant son enfance. Ce n'était pas non plus le genre de fille qui répondait aux gens en arborant un grand sourire niais au risque de passer pour une asocial.

Rafaël ▬ « Pourquoi es-tu là ? En pleine nuit, qui plus est. »
Satheen ▬ « C'est un moyen pour evacuer. »

L'américaine finit par ce relever, tout en fixant son interlocuteur. Le vent continua de souffler, l'odeur de l'humaine frappant de plein fouet le jeune homme. Elle n'avait aucunement l'envie de lui retourner la question, car après tout, qu'es-ce que cela pouvait lui faire ?
Inspirant à plein poumon, l'esprit fatigué, à ce moment précis elle était à qualifier de faiblarde. Aucune motivation, que ce sois pour rentrer chez elle, et même tout simplement bouger. La présence de quelqu'un d'inconnu n'éveillait en aucun cas un sentiment de peur. La jeune femme plaqua doucement son dos à moitié nu sur la pierre du mur, tout en regardant attractivement la personne en face d'elle. Elle ne saurait dire ce qu'il avait de particulier, c'était probablement un tout, un physique plutôt plaisant.