un cappuccino, du travail, la routine quoi ! ;; libre .

La terre, elle est ronde. Quelle belle affirmation ! Mais c'est la réalité. Au début de la connaissance, certain sont mort pour le prouver. Quel bel imbécile pouvait croire que la terre était ronde lorsque tous disait quelle était plate ? ein ? On avait su prouver de mille et une façon au court du temps que la terre tournait sur un axe précis. Sa rondeur avait été déterminée sans aucun doute. Mais bref, ce midi là, Abigail aurait voulu croire elle aussi que cette "fabuleuse" planète était plate. De cette façon, elle aurait pu courir, courir et courir, jusqu'à ne plus pouvoir, et arriver à fin de ce bout de terre et se jeter dans le néant, dans le reste de l'univers et ne plus jamais revoir cette ville, cet endroit et ce monde en tant que tel.

Depuis, ... Depuis, 2 ans, Abigail M. Pearson ne savait plus où donner de la tête. Malgré son âge, elle ne pouvait pas travailler normalement. Elle ne pouvait pas courir le risque d'aller travailler dans un bureau plein ... d'humain réellement humain. Le risque était bien trop élevé et la dette serait trop forte. Elle se contentait seulement "d'aller au boulot" par internet. Dans le genre, travailler par correspondance. Abigail se limitait donc à corriger des textes de roman sur le point d’être publier. C’était déjà mieux que rien non ? En plus, elle était assurée de pouvoir avoir une « promotion » dès qu’elle serait « apte » à l’occuper. Éditrice. Le rêve de toute sa vie. Mais pour l’instant, elle en était encore au stade « travailler à l’ordinateur ». Pathétique mais la seule solution qu’elle connaissait.

Bref, il est aux alentours de midi et Abigail fait ce qu’elle fait de mieux. Assise dans ce petit café que tout le monde aime bien. Seule, à une petite table ronde. Seule avec son ordinateur portatif, branché sur internet sans fil. Elle lisait pour la énième fois le même paragraphe. Le paragraphe de ce roman à l’eau de rose. L’auteur avait essayé d’y mettre un suspense mais il avait évidement échoué dans cette voie. Le passage le plus prenant se résumait à quelques lignes, qu’on pouvait résumer en une phrase. « La fillette échappe son joujou dans le fleuve et un monsieur mystérieux l’aborde. » Voilà. C’est tout. Mais elle n’était pas l’éditrice. Donc, elle n’avait rien à dire sur ce sujet. Son rôle était de corriger les fautes de ce texte et c’est tout. Poussant un soupir, elle corrigea une faute d’orthographe stupide. Parfois, elle détestait réellement ça. Elle se sentait comme une professeure du primaire à qui elle devait apprendre les rudiments de base de la langue. Bref, elle devait prendre toute sa patience et sa détermination en compte pour ne pas tout lâcher.

Enfin rendue à la fin du 5ième chapitre sur une série de 30, Abigail se donna un petit moment de répit. Elle commanda son 3ième cappuccino du midi et connecta son ordinateur sur le service de messagerie instantanée : MSN. Avalant une gorgée de cette mixture brulante, ressentant un peu de réconfort, Abi se laissa emporter dans sa tête. Elle réfléchie, jouant avec son long collier. Si jamais … si jamais elle apprenait enfin à vivre avec sa vie, peut être qu’elle allait pouvoir faire des choses normales un jour. Du genre avoir des enfants, un mari, faire des voyages, avoir un travail stable, … Il ne se passait pas une journée sans que Abigail pense à cela. Partir et ne jamais revenir. Oui, elle avait maintenant un semblant de vie ici mais … On peut dire qu’elle ne retrouverait jamais sa vraie existence comme elle l’avait aimée. Elle serait à jamais prise dans une tornade d’événements sans aucun sens.

Perdue dans ses pensées, se balançant sur sa chaise, elle n’avait guère conscience de ce monde autour d’elle. Ces gens qui, un jour comme un autre, croisait sa vie. Elle savait par contre qu’il y avait du monde comme elle. Et des personnes à son contraire. Mais sans se concentrer, elle n’avait pas la possibilité de déterminer qui était de quelle race. Mais peut lui importait. Ils pouvaient vivre sa vie comme il leur semblait. Elle, elle était beaucoup plus préoccupée par son propre avenir que par celui des autres.

Plus les mois passe, plus Chelsea déteste son existence. Tout le contraire qu’elle avait pensé quand elle a re-née si on peut appeler ça comme ça. En fait, elle croyait qu’au fil du temps, elle s’habituerait à sa nouvelle vie. En elle, la jalousie grossie de jour en jour. De la jalousie envers les humains, enfin les vrais humains. Se cacher derrière une fausse personne est ce qu’elle fait toujours. Depuis que Chelsea est devenue cette chose, elle ne vit plus comme elle le voudrait. Son rêve de devenir professeur au primaire est maintenant à l’eau, elle n’y croit plus. Depuis quelques temps, elle ne croit plus en rien. Une vie normale d’humain n’est plus accessible pour elle. Chelsea doit donc se contenter de cacher sa vie de loup-garou à tout le monde entier. Le seul point positif dans cette histoire sans issue est qu’elle a rencontré plusieurs personnes de la même race qu’elle. Elle a aussi fait la connaissance des vampires. Avant, elle n’aurait pas pu imaginer une seconde, qu’autour d’elle vivait des vampires et des loup-garous. Aujourd’hui, elle est l’une d’eux. Chelsea ne se préoccupe en aucun cas de la supposée rivalité entre loup-garous & vampires. Pourquoi être ennemie avec eux ? Ils ont vécu tous deux la même chose, ils ont aussi souffert non ? Ils avaient eux aussi leur petite vie d’humain avant, comme elle. Depuis sa transformation, Chelsea a totalement changé de mentalité. Avant, lorsqu’elle était encore une humaine à 100%, elle ne profitait pas pleinement de la vie. Aujourd’hui, elle regrette beaucoup sa vie d’avant, c’est pourquoi elle est jalouse des humains. Mais ce que Chelsea déteste le plus est un humain qui souhaite à tout pris devenir vampire ou loup-garou. Ils ne savent pas la chance qu’ils ont d’être humain, ils devraient profiter de leur vie normale. 21 ans d’humanité, c’est ce qu’elle a eu. Seulement 21 ans ! Les humains ne peuvent pas savoir la chance qu’ils aient d’être en vie. En fait, Chelsea c’est rendu compte de la chance qu’elle avait pendant c’est 21 ans qu’après être devenu un loup-garou. Bref, Chelsea vit dans l’ombre. Elle essait d’avoir une vie normale, mais cela est impossible. Passant toute ses journées à chercher un travail adapté pour son mode de vie. Mais, aucuns résultats positifs n’arrivent à ses recherches. Elle a cherché partout. Dans les journaux, sur internet, rien. La question qu’elle se pose sans cesse est : Pourquoi elle ? Pourquoi dans tout le monde entier il a fallut que ce soit elle ? Vivant ses journées toujours pareils, la même routine revient à chaque fois, ennuyant à la longue ! Aujourd’hui, pour faire différent, elle décida d’aller se promener dans les environs. Arrivée ne face d’un café, elle décida d’y aller pour grignoter. Des dizaines d’humains occupaient cet endroit. Faisant la file pour finalement avoir son café & son biscuit, elle se rendit compte que plus aucune place n’était libre. Elle devrait donc boire son café & manger son biscuit en compagnie d’un humain qui ignore totalement ce qu’elle est vraiment, la plaisir fou ! Heureusement pour elle, Chelsea vit Abigail, l’une de ses amies vampires, seule à une table. Chelsea décida bien sûre d’aller trouver son amie plutôt qu’un humain insouciant. Abigail était accompagnée de son ordinateur & semblait très concentrer sur ce qu’elle faisait malgré le bruit que causait tout les humains qui parlaient autour. Chelsea s’approche de son amie, avec un grand sourire fendu sur ses lèvres.

- Je peux m’asseoir ?

Qui se préoccupe vraiment des faits préétablis ? Sûrement pas Abigail. Les autres personnes comme elle, qu'elle avait rencontrés au fil du temps, lui avait assuré que les loups-garous, il ne fallait pas les fréquenter. Pourquoi cela ? Eux aussi avaient leur lot de problème et de questions. Sans doutes, ils étaient différent mais semblable en même temps. Ils étaient des malmenés de la génétique tout comme le vampire qu'elle était. Et Abi ne se préoccupait aucunement de ce qu'on pouvait dire. Elle avait décidé de lier d'amitié avec "l'autre race" et personne allait l'en empêcher.

Pourquoi se trimballer un bagage comme cela ? Sérieusement, on pouvait répondre que les contraires s'attirent. Abigail, elle, disait que c'était pour répondre à ses questions muettes, les tabous non abordés. Ayant toujours été une fille des plus curieuses et aventureuses, si les lycans se disait dangereux, voilà se qui pourrait mettre un peu de piquants dans sa vie. Et si jamais il n’avait aucune peur à avoir, ces gens pourraient être de très bons alliés, des amis et de plus, ils peuvent répondre à ses centaines de questions secrètes sur leur mode de vie.

Cela à été mentionné plus haut mais on le redit. Abigail est la personne, sans aucun autre choix, la plus curieuse du monde. Elle voulait toujours tout savoir sur tout. Sur tout, tout, tout. Mais maintenant, ce qu’elle voulait vraiment mais vraiment savoir, c’était pourquoi cette jeune auteur dont elle corrigeait le premier roman avait écrit « enquête » avec trois fautes dedans. De 1, comment on peut ne pas savoir écrire ce mot ? De 2, comment la première réviseuse ne l’avait pas vue ? Et de 3, si on ne savait pas comment l’écrire, on ne l’écrit pas tout simplement dans ce cas là ! Non ? En fait, Abigail n’était pas réellement fâchée sur le fait que cette auteur faisait des fautes d’orthographes qu’un enfant de 5 ans aurait pu corriger lui-même mais la frustration venait plus du côté qu’elle était encore seule pour une autre journée.

Oui, Abigail Pearson avait des amis. Plusieurs même. Mais ces temps si, elle était plus refermé sur elle-même. Elle ne sait pas pourquoi mais elle trouve le temps long et réellement platonique. Rien à faire. Elle vit dans la peur. Pour pouvoir se présenter à ce café aujourd’hui, elle avait du passer la nuit à chasser hors des limites de la ville pour éviter de « craquer » en entrant ici. Abi se concentra un instant sur les odeurs qui l’entourait sans toute fois quitter son ordinateur des yeux. Des effluves de chocolat, vanille, noix, café, carottes, fleurs de toutes sortes qui ornait les fenêtres. Les odeurs du sang battant sous la peau fine des humains réellement humains qui l’entourait. La froideur et la senteur que dégageait les gens de son espèce entrait aussi dans le lot de senteurs mais se situant plus loin un peu. Et du tout au tout, quelque chose vint emplir l’air ambiant. Une chaleur intense, un cœur battant la chamade. Sans doute, un loup-garou venait d’entrer dans la pièce. Du coin de l’œil, elle vit un jeune homme au teint pâle et à l’immobilité parfaite se raidir subitement, se lever d’un pas gracieux et se diriger rapidement, mais vraiment rapidement vers la sortie sans un regard par derrière et avec dans les mains son café un lait deux sucres et un biscuit avoine et raisin.

Comment les gens pouvaient être si … pas méchant mais mesquins les uns envers les autres ? Dans un sens, les lycans vivaient la même galère qu’eux, les vampires. Mais ne repartons pas sur le sujet. Donc, Abigail décida de délaisser quelques secondes son écran pour voir qui avait bien pu déclencher une telle réaction. Bien sûr ! Elle en était certaine, certaine d’avoir reconnue cette odeur. C’était inévitablement Chelsea Miller. Une bonne amie qui elle aussi n’avait pas peur des préjugés. Elles se sourirent et Chelsea vint s’assir à ses côtés.

« Hey ! Salut. Comment vas-tu ? Ça fait un bail ! »

La dernière fois qu’elles s’étaient vues, cela avait plutôt mal fini. La colocataire d’Abigail n’avait pas encore appris à aimer les loups et leur rencontre avait été … des plus brulantes. Mais quelques coups de téléphones par ici et des excuses par là, tout c’était finalement arrangé. Mais Chelsea avait préféré ne plus allé chez Abi mais plutôt la rencontré dans un autre endroit. Bref, le moment n’était pas revenu. Malgré tout, Abigail aimai bien rencontrer cette fille. Grâce à elle, elle pouvait se confier et en apprendre plus sur ses « ennemis » lycaons qu’elle aimait bien pourtant. C’était l’une des seules qui n’avait pas peur de la fréquenter et malgré leur différence, elles se ressemblaient plus que d’autres personnes de la même « espèce ».